Souveraineté Numérique : une priorité stratégique et technologique

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Par Renaud Sibel

Chez Eudonet, « l’esprit de défense » numérique n’est pas juste un concept, c’est notre engagement profond depuis plus de vingt ans. 

Et si l’esprit de défense passait aussi par nos choix technologiques ? 

Vous êtes un acteur clé du secteur public, de l’enseignement supérieur, ou de l’associatif ?  

Nous sommes votre partenaire technologique de confiance, avec des solutions conçues pour vos métiers.  

A commencer par notre CRM, vivier de vos données, cœur de vos processus opérationnels et par conséquent, véritable colonne vertébrale de votre activité.  

Choisir une plateforme SaaS 100% souveraine ne doit plus être une option : c’est une garantie essentielle pour votre sécurité, votre indépendance et pour l’avenir du pays. 

 

Découvrez la vision de notre président sur cette problématique fondamentale et son appel aux « communs numériques » dans la suite de cet article :

Lorsqu’on parle d’esprit de défense, on pense d’abord au domaine militaire. Mais à l’ère numérique, cette notion s’étend bien au-delà : elle touche à nos données, nos technologies, nos infrastructures… et, au fond, à notre liberté d’agir. 

Aujourd’hui, la souveraineté numérique n’est plus une option. C’est un impératif stratégique. 

Je le vois chaque jour chez nos clients – collectivités, établissements d’enseignement supérieur, associations – qui nous posent cette question simple mais cruciale : “Peut-on encore choisir une solution française, souveraine, sécurisée ?” 

Oui, on peut. Et surtout, on doit. 

Des signaux d’alarme forts 

Les débats autour du RGPD, de l’Artificial Intelligence Act ou du Digital Services Act montrent à quel point la régulation européenne dérange certains acteurs extra-européens. Le Transatlantic Data Privacy Framework, adopté en 2023, fait déjà l’objet de critiques pour son manque de garanties juridiques solides.  

Pendant ce temps, les lois extraterritoriales américaines comme le Cloud Act ou la section 702 du FISA permettent à Washington d’accéder aux données de citoyens européens, même hébergées en Europe. Cette situation est jugée contraire au droit européen, et dénoncée par des voix comme celles de Max Schrems et Philippe Latombe. 

Et surtout, selon le Rapport Draghi (2024), plus de 80 % des technologies numériques clés utilisées en Europe sont importées. 

Pire encore : une étude allemande menée par Bitkom en 2025 montre que 92 % des entreprises européennes cesseraient leurs activités en moins de deux ans en cas de rupture d’importation de technologies numériques. 

Trois leviers à reconquérir  

Comme le rappelait Richard Heinberg dans The Infinite Quest for Power (2011), toute puissance – économique, politique ou militaire – repose uniquement sur la maîtrise de trois leviers fondamentaux : 

  • Les outils, 
  • Le langage, 
  • Les ressources 

Si nous appliquons ces leviers au numérique, cela signifie : 

  • Maîtriser les infrastructures et logiciels qui structurent nos activités ; 
  • Garder la main sur les algorithmes, les IA et les canaux de communication ; 
  • Et investir dans nos propres solutions, pour créer des fonds propres et se développer plutôt que dépendre d’investissements étrangers. 

Pour les organisations, des risques bien réels 

Pour les entreprises comme pour les institutions, les administrations ou les collectivités territoriales, les conséquences d’une perte de souveraineté numérique sont concrètes. Voici trois risques que nous constatons quotidiennement : 

  • Perte de contrôle sur les données : Des lois extraterritoriales comme le Cloud Act permettent un accès non souhaité à des données sensibles, y compris lorsque celles-ci sont hébergées en Europe 
  • Vulnérabilité financière : Le rachat de VMware par Broadcom a conduit certaines entreprises à subir des hausses tarifaires allant jusqu’à +1000 % sur les licences, fragilisant leur modèle économique 
  • Manipulation des flux d’information : Des IA biaisées ou pilotées par des intérêts étrangers peuvent introduire des failles ou biais cognitifs massifs, influençant l’opinion, la décision et même les comportements collectifs.  

Chez Eudonet, notre engagement est concret 

Depuis 25 ans, nous défendons une vision claire : la souveraineté numérique est une responsabilité collective. Nous la mettons en œuvre dans notre modèle SaaS, avec des engagements précis et vérifiables : 

Hébergement 100 % en France ou en Europe, sur des clouds souverains certifiés (SecNumCloud, HDS, SNDS) – avec notre partenaire Scaleway 

Aucune dépendance à VMware : nous privilégions des technologies européennes ou open source 

Zéro transfert de données hors UE, ni direct ni indirect  

Chiffrement systématique des données (en transit et au repos) 

Contrôle strict des accès, IAM avancé, journalisation complète 

Utilisation d’outils européens (ex. : Zammad pour le support client) 

Conformité RGPD rigoureuse, avec un DPO dédié 

Tests réguliers de sécurité : pentests, audits, PRA/PCA 

Formation continue de toutes nos équipes à la cybersécurité et à la gestion des incidents 

L’Europe face à un choix de civilisation 

Comme l’a rappelé Clara Chappaz, ministre déléguée au Numérique, lors de sa conférence de presse du 14 avril 2025 : 

“La souveraineté numérique est une cause commune. Elle engage l’État, les entreprises et les citoyens pour construire une Europe numérique plus forte, plus libre et plus souveraine. Il n’y a pas de prospérité économique durable sans souveraineté numérique.” 

Nous devons maintenant mutualiser nos forces, en créant des consortiums publics-privés ambitieux, capables de porter des projets structurants : 

  • Clouds de confiance (Bleu, S3NS) 
  • Calcul haute performance (EuroHPC) 
  • IA générative européenne, linguistiquement et culturellement souveraine 

Il est temps de passer à l’échelle. De dépasser la fragmentation actuelle. De penser en communs numériques : logiciels, infrastructures, données gouvernées collectivement et alignées avec nos valeurs démocratiques. 

Construire nos communs numériques, ce n’est pas une utopie. C’est une condition de notre liberté. Construire ou subir.

Chez Eudonet, nous avons choisi. 

En définitive, le choix de la souveraineté numérique doit être une priorité stratégique et technologique.  

Il s’agit là de garantir avec vous l’efficacité du service public, l’attractivité des territoires, le dynamisme économique, la qualité de l’enseignement ou encore le rayonnement de la recherche.  

Ensemble, construisons cet avenir numérique souverain.  

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