Formation continue : quelles opportunités pour les Universités et les Ecoles du Supérieur ?

Agilité - Digital / Numérique - Performance - Réglementation - Stratégie

Olivier Delobelle Par Olivier Delobelle

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Que de tempêtes dans l’océan des finances de l’Enseignement Supérieur et la Recherche ! Après les contestations face aux coupes budgétaires de 2016, confirmées en 2017, le budget 2018 se voit doté d’une rallonge de 700 millions d’euros. Mais que de débats et d’inquiétudes ! Et voilà que l’emblématique « Taxe d’apprentissage » va être revue 2 ans après la précédente réforme. Changement de nom, financement révisé.


L’autonomie des universités avaient déjà provoqué des inquiétudes : des écoles épinglées par la Cour des Comptes, des Universités mises sous tutelle. Le constat n’est malheureusement pas reluisant. Et on s’étonne chaque année de l’absence dans le haut des classements internationaux de nos établissements tricolores (quand ils ne sont pas rachetés ou en passe de l’être par des investisseurs étrangers) (1) !

Pour faire face à ce constat, les établissements multiplient les alternatives pour maintenir leurs ressources et assurer leurs missions premières. Il y a le mécénat universitaire mais aussi la formation continue, avec un succès grandissant. Dans le contexte où les entreprises ont besoin de collaborateurs en phase avec leurs besoins présents et futurs, le financement de cette formation est en pleine discussion. Comment les établissements peuvent-ils valoriser ce service auprès des salariés et des entreprises ?

Quels enjeux budgétaires pour l’enseignement supérieur ?

Depuis le 1er janvier 2016, seuls peuvent être habilités à collecter et reverser les fonds de la taxe d’apprentissage : les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) au titre de la formation professionnelle continue sur le territoire national et dans leur champ de compétence professionnel ou interprofessionnel. Quant à l’organisation territoriale, le nombre de collecteurs a été ramené de 147 à 38 (20 OCPA et 18 collecteurs régionaux).

En 2018, le gouvernement a présenté le 9 février dernier les grandes lignes de la réforme de l’apprentissage. Si le Medef se réjouit d’une appropriation par les branches et les entreprises de ce système, beaucoup d’écoles et d’universités s’interrogent avec quelques inquiétudes sur les conséquences de cette nouvelle organisation (2). Et ce même si le barème de la future « contribution alternance » est maintenu !

Les Régions françaises qui viennent en soutien aux CFA ruraux et dans les quartiers prioritaires sont également montées au créneau, craignant l’impossibilité de poursuivre le développement de l’apprentissage. Dans l’Enseignement Supérieur, ce dernier avait progressé lors de la précédente année universitaire de 5,9% (3).

Réforme de la formation professionnelle : ce que prépare le gouvernement

Avec la mondialisation et la digitalisation, nous sommes en constante recherche de nouvelles connaissances et d’une plus grande adaptabilité au monde actuel. Plus que jamais, la population active doit se former, se tenir informer du monde qui l’entoure afin de monter en compétence et rester employable. Selon M François Hollande et également son successeur M Emmanuel Macron, c’est, bien sûr, à l’Etat d’intervenir.

Lors de son discours sur la formation professionnelle prononcé à Angers le mardi 28 février 2017, M Macron déclarait : « de nouveaux métiers vont être en crise, vont se transformer. Il ne faut pas dire qu’il faut préserver les emplois d’hier, il faut dire que l’on va vous réarmer pour traverser ces changements et vous former pour aller vers de nouveaux métiers ». Pour réformer la formation professionnelle, le programme d’Emmanuel Macron proposait plusieurs axes majeurs :

• L’Investissement de l’Etat dans la formation professionnelle :


Muriel Pénicaud, ministre du Travail a confirmé le 19 septembre sur France info, que le gouvernement « va augmenter nettement le budget de la formation professionnelle pour lutter contre la précarité et créer des emplois ». Des efforts prioritairement portés sur les chômeurs de longue durée, les décrocheurs et les bénéficiaires du RSA

• Réformer le CPF :


Le compte personnel de formation (CPF) en vigueur depuis le 1er janvier 2015, a maintenant remplacé le droit individuel à la formation (DIF). Il est pour le moment crédité en heures qui seraient préférablement de remplacer par un crédit en euros.

• Labelliser les organismes de formation :


Pour permettre aux salariés de se former au mieux, toutes les formations devront rendre publics leurs résultats (impact sur le retour à l’emploi, sur le salaire, sur les compétences réelles acquises…). Le programme du mouvement En Marche précisait que les organismes de formation « seront obligés de se soumettre à une labellisation », un système de labellisation déjà en vigueur en Allemagne. « Plus personne ne s’engagera dans une formation sans savoir à quoi elle mène, ni quelle est sa qualité ».

Entretenir et développer la relation avec son écosystème …

Une des prochaines révolutions pour la formation professionnelle : le RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles), avec le Doctorat fin mars 2018 (4). Dans un contexte où elles sont souvent confrontées à des barrières importantes à leur développement sur leur territoire domestique, les entreprises peuvent envisager l’internationalisation de leurs activités comme un vecteur d’expansion à part entière. Tout cela a pour but de :

• sensibiliser les étudiants et les enseignants aux dispositifs favorisant l’insertion des 1ers dans le cadre de l’activité à l’export des entreprises.

• Miser sur les appels à projet afin d’affermir la dimension internationale d’une formation de l’Université. L’objectif est de proposer une formation ciblée qui s’inscrire dans une démarche de « labellisation », en soutenant la mobilité des étudiants à l’international.


Emmanuel Quenson, directeur scientifique du Céreq, soulève d’ailleurs un point important :  » les entreprises ont parfois du mal à comprendre que les jeunes ne sont pas « prêts à l’emploi » « . En effet, le taux d’accès en CDI – qui était de 60 % pour les jeunes de la génération 1992 – est passé à 52 % pour ceux de 2010. L’État a cherché à développer une politique de formation de la jeunesse, en relation avec les politiques d’emploi. L’autre axe était de créer des points de contact avec l’entreprise (d’où le bac pro, la licence pro, le master pro) au cours de la formation, afin que des jeunes s’adaptent aux besoins de l’entreprise. Les Universités se penchent de plus en plus sur la notion d’employabilité de leurs formations.

… grâce au CRM

Pour assurer leurs missions premières, les écoles et universités ont dû faire preuve d’innovation pédagogique et renforcer leur ancrage dans leur environnement socio-économique. Suite à la croissance incontestable des nouvelles technologies, l’arrivée de la génération Z et d’une concurrence planétaire, les établissements ont plus que besoin de s’équiper en logiciels de Gestion de la Relation Contacts ou CRM, pour imposer leur marque et mettre en avant la qualité de leur formation. Cela passe par une connaissance plus fine de leurs différents interlocuteurs.


Le suivi et la qualité des échanges (intra et inter-établissement) entre toutes les parties prenantes sont devenus un atout primordial. S’ancrer sur son marché, pour une meilleure connaissance de celui-ci, passe tout d’abord par une vision 360° de son environnement : recrutement des nouveaux candidats, animation du réseau des anciens élèves, développement de la formation continue, collecte de la taxe d’apprentissage ou levée de fonds… Le CRM donne aux collaborateurs la possibilité de personnaliser leur relation avec chaque acteur et ainsi de renforcer l’attractivité de l’établissement.

Eudonet, véritable acteur de la transformation numérique de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.


Face aux enjeux de réforme de la formation professionnelle, d’autonomie, de centralisation et d’internationalisation, Eudonet CRM dialogue avec les systèmes d’information (scolarité, plateforme alumni, comptabilité, agenda, messagerie, ERP etc.) et les réseaux sociaux des Ecoles et des Universités.


Un outil spécialement pensé pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche, véritable levier pour le développement de la formation continue, la collecte de la taxe d’apprentissage et des dons, le placement des étudiants, l’entreprenariat étudiant, l’animation du réseau des anciens et la valorisation de la recherche.
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