Avec une hausse des prix atteignant 3,7 % et un coût moyen s’élevant à 2 110 €/m², l’année immobilière 2019 s’est clôturée au beau fixe. Les Notaires de France comptaient alors sur la poursuite de cet élan dans les premiers mois de l’année 2020. Mais, la venue de la crise du coronavirus a significativement impacté le marché de l’immobilier en France, tout domaine d’activité confondu (Promoteurs immobiliers, constructeurs, agents, vendeurs, acheteurs, notaires, etc.). Et, les mesures de confinement ont stoppé net de multiples opérations immobilières.
Pour autant, les effets de la COVID-19 sur l’économie de l’immobilier ne se sont pas fait sentir de la même façon selon les secteurs. Le marché immobilier résidentiel semble, aujourd’hui, moins affecté que le marché de l’immobilier professionnel. Mais qu’en est-il exactement ?
Quels impacts sur l’immobilier résidentiel ?
Après un début d’année porteur, le nombre de transactions signées par les ménages français chute brutalement de 60 à 70 % en mars 2020 par rapport à 2019. Néanmoins, la situation va rapidement évoluer dans le bon sens car les actes de vente ont été uniquement reportés dans le temps. Par conséquent, l’immobilier résidentiel retrouve son dynamisme dès la mi-mai pour enfin se stabiliser au cours du quatrième trimestre 2020.
Des critères d’achat immobilier qui évoluent
Du fait du confinement et de l’obligation de télétravailler, beaucoup de Français ont revu leurs critères de choix immobilier. Ils ont commencé à diriger leur recherche vers des logements plus grands et comprenant un extérieur (maison individuelle avec jardin ou appartement avec balcon). De plus, le développement du télétravail pousse également les futurs acheteurs à porter leur attention sur la possibilité d’aménager un bureau dans leur futur logement. Ils vont donc s’attacher au nombre de pièces (hors pièces de vie), mais aussi à la qualité du réseau Internet lorsqu’ils visitent un bien.
De fait, les promoteurs immobiliers bénéficient de cette augmentation du nombre de ménages à la recherche d’un lieu de vie de plus grande superficie et avec un terrain. Ils notent, par ailleurs, une progression des demandes de biens dans les villes de Province plutôt qu’à Paris et en Région Parisienne.
Ce réajustement entre Province et Région Parisienne tend à perdurer, soutenu par le déploiement pérenne du télétravail. Cette tendance favorise l’éloignement des centres de grosses agglomérations par les Français. Il faut noter que le marché immobilier autour de la métropole s’inscrivait dans la croissance, depuis des années, au détriment des villes rurales de Province. De leur côté, les agences immobilières démultiplient les outils digitaux pour répondre à ces nouveaux enjeux et poursuivre leur activité.
Moins de ventes ou hausse des prix, qu’en est-il ?
On observe un début d’année 2021 très soutenu en termes de ventes pour le secteur résidentiel, avec un rééquilibrage entre l’offre et la demande. Les taux de crédits restent à des niveaux très bas, ce qui permet de soutenir le marché de la transaction. L’attrait des ménages pour les villes de plus petite taille se poursuit tandis que la crise sanitaire touche davantage le marché immobilier des grandes villes.
Ces évolutions expliquent la nette progression des prix des logements résidentiels en général avec une hausse de l’ordre de 5,3 %. Selon le baromètre LPI-SeLoger, les tarifs ont progressé d’environ 6,6 % pour les biens immobiliers anciens en l’espace d’un an et de 3,9 % pour le marché de la construction neuve.
Certaines villes tirent particulièrement leur épingle du jeu. Par exemple, la ville du Havre a connu une hausse de +10,5 % sur la valeur des appartements anciens en 2020. On peut aussi relever les villes de Nantes (+11,1 %), Strasbourg (+10,7 %) ou Rennes (+9,6 %).
Concrètement, ces chiffres indiquent que le cycle de vente est alors plus rapide, que moins d’énergie et de moyens seront utiles pour convertir un prospect en client. En nourrissant vos prospects régulièrement, vous augmentez l’up-selling (montée en gamme) et le cross-selling (vente croisée/vente additionnelle) permettant ainsi une augmentation du chiffre d’affaire global.
Quels impacts sur l’immobilier professionnel ?
Pour ce qui est de l’immobilier professionnel, les conséquences de la COVID-19 l’ont beaucoup plus touché au cours de l’année 2020. Les indices de prix de l’immobilier professionnel ont baissé de 0,4 % durant cette période. L’arrêt total ou partiel de l’activité des entreprises durant le confinement allié au développement du télétravail explique en grande partie cette baisse sensible. En 2018, 57 % des surfaces mises en chantier correspondaient à des logements de particuliers et 43 % à des locaux professionnels.
Plusieurs indicateurs révèlent un risque de chute des prix pour l’immobilier professionnel encore plus important. La situation pourrait durablement affecter le nombre de demandes et provoquer une baisse des prix. « Le manque de recul vis-à-vis de ces données et le caractère inédit de la crise sanitaire du coronavirus invitent néanmoins à la prudence » comme l’indique une analyse de la Banque de France.
Une baisse de la demande
L’Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière (IEIF) table sur un recours élevé au télétravail dans le monde de l’après-crise de la COVID (avec en moyenne 2,2 jours de télétravail par semaine). Selon ses estimations, l’essor du télétravail pourrait justifier une baisse de 12 à 36 % de la surface de bureaux nécessaires aux entreprises en Île-de-France. Ce sont, dans ce cas, 54 % des entreprises franciliennes qui pourraient être concernées. Cela représenterait, dans ce cas, une réduction du parc de bureaux de l’ordre de 6 millions de mètres carrés en Île-de-France.
Par ailleurs, même si la demande se déplace vers le Nord pour les bureaux et en direction du Sud-Ouest pour les commerces, l’Île-de-France conserve son rôle de locomotive. « Le plus gros volume absolu des recherches reste en Région Parisienne. Cela concerne 1 recherche sur 2 pour les commerces et pour les bureaux, c’est 70 % des recherches à la location et 50 % des recherches à l’achat » explique Maïlys Rebora, porte-parole de Se Loger bureaux & commerces.
Un renouvellement du secteur immobilier d’entreprise
En parallèle, la crise immobilière du secteur professionnel entraine l’élan de nouvelles alternatives. Des bureaux reconvertis en logements ou des commerces transformés en espaces de stockage voient le jour dans les grandes villes. D’autres nouvelles opportunités apparaissent en lien avec les commerces essentiels comme l’alimentation générale, les bars et restaurants dont le retour des touristes devrait rebooster l’activité.
Outre ces nouveaux concepts, le changement concerne aussi l’aspect contractuel du projet immobilier professionnel. Il doit s’assouplir pour mieux répondre aux attentes des entreprises. Concrètement, il s’agit de proposer des alternatives très novatrices par rapport au bail traditionnel (occupation partielle, bail à durée réduite, sous-location, etc.) Il va, donc, falloir rationaliser les surfaces. Pour maximiser son potentiel, Frédéric Ducourau est d’avis que « l’immobilier d’entreprise doit devenir plus modulable, plus mixte. On assistera ainsi à l’émergence d’immeubles tertiaires spécialement pensés pour une utilisation multiusage, capables d’accueillir aussi bien des bureaux que des logements, mais aussi des commerces ou encore des hôtels. »
De plus, le bien-être des personnes est appelé à être, de plus en plus, au cœur du « nouvel » immobilier d’entreprise (gestion des flux, qualité de l’air, certifications environnementales, etc.). D’ailleurs, les confinements successifs ont fait naître un autre besoin : celui d’espaces ouverts sur l’extérieur (terrasses, jardins ou rampes végétalisées).
Un outil CRM pour faire face aux évolutions du marché
Pour faire face aux contraintes générées par la crise sanitaire, l’ensemble des acteurs du BTP et de l’immobilier vont devoir accélérer la numérisation de leur activité. C’est l’unique moyen pour eux de limiter les risques, booster leur compétitivité et se préparer pour l’avenir.
Un outil CRM dédié à l’immobilier comme la solution Eudonet permet d’assurer la cohérence de l’expérience utilisateur sur tous les canaux disponibles et à travers une gouvernance et des solutions adaptées. Pour ce faire, il propose des fonctionnalités permettant de gérer et piloter l’activité commerciale comme :
- La centralisation des contacts avec vue 360° des interactions avec les clients et prospects pour un suivi personnalisé
- Le planning partagé et la gestion des tâches
- Le pilotage des opportunités et ventes pour une prospection efficace (gestion commerciale avec le suivi du pipeline des opportunités, alertes et notifications personnalisées, organisation de la relance, prise de rendez-vous, etc.)
- Le suivi des demandes entrantes provenant de campagnes de marketing omnicanal
- Le suivi efficace en mode collaboratif des projets commerciaux, des appels d’offres et de la gestion des ressources
De plus, le CRM Eudonet apporte des fonctionnalités métiers basées sur des technologies clés permettant :
- L’interfaçage et l’ouverture à d’autres plateformes et écosystèmes externes en mode SaaS grâce à des APIs et de nombreuses extensions (Explore pour la recherche d’opportunités simplifiée, Syllabs pour la rédaction d’annonces immobilières personnalisées et automatisées, Cartographie avancée pour proposer des biens à vos porteurs de projets selon des critères et point d’intérêts géographiques, mais aussi Docusign pour la signature électronique de documents)
- La mobilité avec l’application Eudotouch pour un accès facile au CRM à partir d’un smartphone ou d’une tablette.
- Une simplification des échanges et du suivi des demandes grâce à l’Extranet x d’Eudonet afin d’améliorer la satisfaction des clients, prospects et partenaires.
- La collecte et le traitement des données afin de personnaliser au maximum l’expérience client par le biais d’un socle de données solide construit sur la base de besoins métiers (Base unifiée et collaborative enrichie en temps réel et dotée de nombreux éléments comme le scoring, reporting, marketing automation, gestion des droits d’utilisateurs, etc.)
Ainsi, commercialisateurs et constructeurs seront capables de mieux cibler leurs interlocuteurs ou leurs offres immobilières grâce à une base centralisée et un éventail d’outils efficaces.
L’après pandémie : quelles perspectives pour l’immobilier en 2022 ?
Selon Sophie Ho Thong, Directrice stratégie et communication de Finance Conseil, « en 2022, une légère baisse des volumes de crédits est envisageable pour plusieurs raisons : une hausse des taux de l’ordre de 0,15% est à prévoir, due à la possible répercussion de l’inflation et l’augmentation des prix devrait se poursuivre d’environ 2%. L’offre pourrait peiner à se renouveler, que ce soit dans le neuf ou dans l’ancien. »
Une analyse réalisée par l’organisme Xerfi mise, elle aussi, sur une accélération de la hausse des prix de l’immobilier résidentiel dans les grandes villes en particulier. Cette situation proviendra de l’accumulation de facteurs tels que le déficit de construction de logement neuf, les conditions financières et la concentration des demandes dans les métropoles.
Il s’agit pour les entreprises du secteur immobilier et BTP de s’armer pour tenir bon dans un contexte compliqué. Il leur faudra adapter leurs modes de travail et même l’organisation de leurs équipes afin de fluidifier leurs pratiques et leurs méthodologies : une véritable mutation culturelle à opérer. S’équiper d’une solution de gestion de la relation client comme Eudonet constitue un excellent point de départ dans la mise en place de cette organisation de « nouvelle génération ».